Elle prend ses vacances comme du passé
Elle prend son courage pour aller travailler
Elle prend ses souvenirs en illusion
Elle prend au sérieux sa situation
Elle prend la pluie sur son visage buriné
Elle prend le parapluie quelques temps oublié
Elle prend conscience du temps qui passe
Elle prend rapidement le bus qui passe
Elle prend sa voiture jusqu’au parking
Elle prend son dossier marketing
Elle prend son train tous les matins
Elle prend son visage dans ses mains
Elle prend son malheur à bras le corps
Elle prend un gilet il fait froid dehors
Elle prend la misère à visage humain
Elle prend le costume du lendemain
Elle prend l’air sérieux de l’employée
Elle prend son train pour aller travailler
Elle prend la file des travailleurs fidèles
Elle prend la direction du blues modèle
Comme tous les jours le contrôleur demande les billets
Un beau texte qui illustre bien la routine qui emporte irrémédiablement vers demain. J’aime beaucoup.
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Merci Agathe. Cette maudite routine peut en enterrer plus d’un mais les rencontres font parfois des miracles… Le prochain texte sera peut-être « L’employée et le contrôleur » 😊 Vas savoir…
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J’aime beaucoup la structure de ce texte avec le verbe prendre et c’est bien réussi! Dans sa répétition, il fait passer le message d’un quotidien qui roule avec monotonie, sans surprises comme roule le train quotidien de la vie. La boucle est bouclée. Merci Stephan.
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Merci de ton passage et ce commentaire. Oui elle prend son train et elle le prendra demain puis après-demain ! Je voulais faire passer cette monotonie ! Heureusement la vie est pleine de surprises donc, on ne sait jamais…
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